Jean Poirel Compagnon de la Libération
Jean Poirel est né le 3 août 1910 à Magenta dans la Marne, d’un père employé à la SNCF et d’une mère institutrice. Licencié ès lettres en anglais, Jean Poirel effectue son service militaire en 1934-1935 au 168e Régiment d’Infanterie. Rendu à la vie civile, il est employé comme secrétaire au Bureau international du Travail à Paris. Caporal de réserve, Jean Poirel est rappelé à l’activité fin août 1939 et prend part à la campagne de France comme agent de liaison dans le Nord et dans les Flandres. Ayant rejoint l’Angleterre, de Dunkerque, il participe ensuite à la réception des militaires évacués.
Il se marie le 14 juin 1940 avec une jeune galloise rencontrée avant-guerre. Le 19 juin, apprenant par la presse anglaise que le général de Gaulle a annoncé la veille à la radio un appel à la résistance, il se présente à son bureau le lendemain et se rencontre sous ses ordres. Affecté à la base de Liverpool, il est nommé adjudant en février 1941 puis aspirant cinq mois plus tard. Agent de liaison de 1ère classe en raison de sa pratique de l’anglais, il est chargé du recrutement des marins qui rallient la France libre, tâche dont il s’acquitte avec enthousiasme et efficacité. Il sert pendant 6 mois à Gibraltar puis est envoyé au Moyen-Orient.En février 1942, Jean Poirel est affecté au 1er Bataillon de la 13e Demi-brigade de Légion étrangère (13e DBLE) pour prendre part à la campagne de Libye au cours de laquelle il est blessé au bras, à Gambut, le 17 juin 1942 ; après être tombé dans une embuscade et atteindre à l’épaule, il parvient à atteindre ses hommes et à ramener dans les lignes françaises après quatre jours de marche sans ravitaillement, au milieu des colonnes ennemis. Il prend part ensuite à la bataille décisive d’El Alamein en Egypte en octobre 1942. De décembre 1942 jusqu’au mois de mars 1943, le sous-lieutenant Poirel est réaffecté en Angleterre dans les services secrets, au Bureau central de Renseignements et d ‘Action (BCRA).Puis il rejoint la 13e DBLE à Alger en août 1943 avant de prendre part à la campagne d’Italie où il débarque en avril 1944. Il se distingue notamment à Radicofani le 18 juin 1944 lorsque, se trouve en tête de sa compagnie et arrêté par une grosse habitation fortifiée et fortement tenue par l’ennemi, il n’hésite pas à donner l’assaut avec les six légionnaires qui se trouvent à côté de lui ; il combat alors pied à pied à l’intérieur de la maison et parvient à faire 70 prisonniers dont 3 officiers. En août 1944, il débarque en Provence avec l’Armée B du général de Lattre de Tassigny et prend part à la libération de la Vallée du Rhône. Chef de section, le 3 novembre, en Alsace, il capture à nouveau de nombreux prisonniers.Le 5 novembre, il empêche toute riposte ennemie par un feu violent au cours de l’attaque de la cote 1013. Nommé lieutenant fi n 1944, Jean Poirel, lors de l’attaque sur Illhausern le 23 janvier 1945, traverse d’un seul élan les positions ennemis malgré un terrain accidenté, la neige, un réseau de mines et de barbelés. Il capture ainsi une compagnie allemande presque entière et se jette ensuite sur Illhausern occupant le village avant que l’adversaire ne puisse se ressaisir. Il se distingue de nouveau le 28 janvier lors de l’opération sur le Blind puis le lendemain à Grussenheim avec les débris de sa compagnie privée de tous ses cadres.Il est démobilisé en septembre 1945 et reprend ses fonctions au Bureau international du Travail à Montréal pendant un puis à Genève lorsque le BIT retourne en Suisse. Jean Poirel est décédé le 25 août 1975 à Pineuilh en Gironde où il s’était retiré. Il est démobilisé en septembre 1945 et reprend ses fonctions au Bureau international du Travail à Montréal pendant un puis à Genève lorsque le BIT retourne en Suisse. Jean Poirel est décédé le 25 août 1975 à Pineuilh en Gironde où il s’était retiré. Il est démobilisé en septembre 1945 et reprend ses fonctions au Bureau international du Travail à Montréal pendant un puis à Genève lorsque le BIT retourne en Suisse. Jean Poirel est décédé le 25 août 1975 à Pineuilh en Gironde où il s’était retiré.
Officier de la Légion d’Honneur
Compagnon de la Libération – décret du 20 novembre 1944
Croix de Guerre 39/45 (4 citations)
Médaille coloniale avec agrafe «Libye»
Médaille des Blessés
Médaille Étoile d’Argent (États-Unis)